Seikyo Seitei (Avis aux courageux XD)

PS: Je suis vraiment désolé pour la suite de post mais la limite de caractère d'un message est vraiment insuffisante... J'ai du poster mon histoire en 3 posts... je sais pas très bien.

INFORMATIONS GÉNÉRALES:

Nom: Seitei

Prénom: Seikyo

Âge: Inconnu

Race: Zarod

Classe: Mage

Rang : Sage (ce n’est pas moi qui décide mais bon)

Alignement : Aucun en particulier dans l’esprit de mon perso mais vu qu’il faut que j’en choisisse un, je vais prendre Empire (mais avec de fortes chances que je trahisse d’ici peu ^^).

Profession (s'il y a lieu): Quêteur de Justice et de Liberté

Divinité (s'il y a lieu): Le seul être en qui il peut avoir une confiance absolue n’est nulle autre que lui et personne d’autre, même un dieu, ne mérite pareille attention dans son esprit.

DESCRIPTION PHYSIQUE:

Cheveux: Une longue chevelure nacré lui cascadant dans le bas du dos, Seikyo ne les attache jamais et les laisse la grande majorité du temps allés au gré du vent. La raison pour laquelle il les laisse ainsi est qu’il croit fermement en la liberté et que pour lui, rien ni personne ne mérite d’être ainsi prisonnier, pas même les cheveux que certaines personnes nouent pour éviter d’être encombrées.

Yeux: Ses yeux vairons sont d’un éclat éblouissant et d’une beauté rarement vue par le commun des mortels. Certains seraient même portés à dire qu’ils seraient d’ascendance divine mais ces ignares sans connaissance du vague monde ne savent pas de quoi ils parlent.

Grandeur/Poids (idée...): Mesurant un peu plus de 6 pieds 2 pouces (presque 2 mètres), Seikyo a une carrure et une masse musculaire proportionnelle à sa grandeur (aux alentours de 180 livres). Il est assez musclé, il est vrai mais sans toutefois l’être trop car étant un mage, il a passé la plus grande majorité de sa vie à étudier et à entraîner son esprit plutôt que son corps même si celui-ci est quand même bien en forme.

Autre (pas le droit de dire comme avatar): Physiquement, Seikyo n’est pas des plus imposant (quoique certaines personnes se sentent quand mêmes intimidées par sa grandeur) mais il inspire tout de même une certaine prestance par l’énergie corporelle qu’il dégage. Avec les années, il a acquis une grande sagesse et un amas de connaissances que peu d’hommes et encore moins de sages de ce monde ont réussis à atteindre durant la longue durée de leur vie et ça parait dans chacun des mouvements qu’il fait. Malgré le fait qu’il soit aveugle (et oui ^^) et qu’il semble provenir d’un monde sans âge, il inspire le respect des plus grand.

DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE:

Qualités (3 minimum): Attentif envers les autres, Galant, le bonheur des autres passe toujours avant le sien, très généreux envers autrui, Très respectueux envers les autres, il a toujours pensé que tous étaient égaux et que personne ne méritait de gouverner les autres et d’avoir le droit de choix entre la vie et la mort à part les dieux eux-mêmes. La justice, la paix et l’amour sont pour lui les 3 choses les plus importantes de ce monde. En fait, cela ne servirait presque à rien d’énumérer ici toutes ses qualités car il les possède presque toutes, nommez-les et il est certain qu’il puisse les compter parmi celles qu’il a à son actif.

Défauts (3 minimum): Même s’il a beaucoup de qualités, Seikyo a aussi de grands défauts. Malgré sa taille et le respect que la plupart des autres peuvent lui porter, il arrive que certains le provoque et lorsque cela arrive, il ne se gêne pas pour rétorquer et pour se défendre s’il a lieu, il ne réfléchit pas souvent avant de parler et agir et il a tendance à dénigrer les différents rangs sociaux, se fichant particulièrement de leur importance. Pour lui, un roi est un humain avant tout et un enfant aussi alors ils ont la même importance l’un que l’autre. Pourquoi en valoriser l’un plus que l’autre? Mais cela lui a valu divers problèmes dans son existence… Un de ses défauts est en fait une qualité mais excessive. En fait, il a une très grande soif de connaissance et il doit toujours apprendre et faire en sorte d’épanouir son esprit. Toutefois, dans son cas, durant toute sa vie il ne s’est concentré que sur ce domaine et c’est ce qui a causé la mort de son seul et unique amour, chose qu’il ne s’est jamais pardonné… Même si ses qualités sont nombreuses, ses défauts le sont tout autant et il en a en quantité industrielle mais vous aurez la chance de le découvrir par vous-même ^^.

Autre (3 lignes minimum): Assez calme la grande majorité du temps, il peut s’avérer instable psychologiquement parfois, même si cela arrive très rarement (principalement lorsqu’il pense à la mort de son ancien amour). Il ne cherche jamais de problèmes à personnes et il est des plus tranquille mais si jamais on vient lui chercher des problèmes, son caractère changera du tout et tout et il deviendra quelqu’un de potentiellement dangereux (principalement si vous vous attaquez à quelqu’un sans défense ou que vous faites du mal inutilement). Il est loin d’être d’accord avec les manières de l’empire et encore moins avec celles des rebelles mais pour éviter d’être pourchassé par un camp comme de l’autre, il a décidé de rester dans l’empire. Cela lui procure une immunité quasi-totale et lui permet d’agir à sa guise sans se faire achaler. Toutefois, il n’agit que pour la paix et la liberté et il n’a d’allégeance envers personne, que ce soit un roi ou un dieu. La seule personne qui a le droit de lui dicter sa conduite est lui-même et il fera tout pour que le monde redevienne celui qu’il doit être, peu importe les conséquences encourues et les moyens pour y parvenir (il n’hésitera pas à trahir pour y parvenir). Malgré son handicap visuel et le fait qu’il soit un mage et qui, par conséquent, signifie qu’il a passé la grande majorité de sa vie à étudier au lieu de combattre, il est un combattant aguerri et dont il faut se méfier. Il manie l’épée aussi bien que la plupart des guerriers et à la différence de ceux-ci, il possède une magie qu’il peut mettre à contribution pour augmenter son efficacité. Le bâton est aussi une arme avec laquelle il est à l’aise même s’il ne l’utilise pas couramment.

ÉQUIPEMENT:

Armes: Bariki (Pouvoir) est une arme qu’il s’est lui-même forgé il y a fort longtemps maintenant. Toutes les personnes encore vivantes qui le connaissent se rappèlent de l’avoir vu en compagnie de cette arme dont la renommée n’est plus à refaire. Chaque lame qu’elle a croisée s’est vue souillée par le sang de son propriétaire alors qu’elle protégeait habilement celui qui la maniait. Des légendes racontent que plus d’un millier d’âmes auraient péries par cette seule arme mais vous savez ce que sont les légendes… de simples racontars par des inconscients qui ne savent pas de quoi ils parlent. La lame a été forgée dans le cristal le plus pur et ne peut être entachée ni même entaillée par rien qui existe dans ce monde. On dit que le seul moyen de briser Bariki serait de blesser mortellement ou tuer son porteur, ce qui reviendrait à dire qu’elle perdrait elle aussi toute raison de vivre. Descendant le long de la lame aiguisée, on finit par atteindre le poignée faite dans le rubis et qui reste terne la plupart du temps mais qui commence à briller d’un puissant éclat lorsque le combat s’entame.

Vêtements: Vêtu d’une sorte de chemise noire comme haut, il la laisse ouverte jusqu’à son centre la plupart du temps. Elle n’est ni ample ni serrée mais elle a su trouver le juste milieu entre les 2 pour être le plus pratique et le plus confortable à la fois. Celle-ci rejoint ses pantalons de la même couleur dont le tout est attaché par une ceinture du même tissu. Par-dessus le pantalon se trouve un par-dessus identique au reste (comme une jupe) coupée en plein centre dans le sens de la longueur entre les 2 jambes (avant-arrière) pour éviter l’encombrement dans un combat. Tout cet amoncellement de tissus est fait d’une soie noire et pure. Attachée dans son dos se trouve Bariki, bien à son aise dans son fourreau et bien sanglée autour du torse de Seikyo.

Autre: Une mince chaîne en or sur laquelle choit un pendentif du même matériel a trouvé sa place dans le cou de Seikyo. En fait, ce bijou est assez simple et ne possède aucun pouvoir magique mais pour lui, c’est la chose la plus précieuse qui lui reste. Le pendentif en soi se trouve à être un saphir d’un bleu azuré mesurant près de 6 centimètres de long pour 2 centimètres de large. Il a été finement taillé et la nuit comme le jour, on peut voir les rayons de soleil (ou de lune) s’y refléter dans un miroitement sublime. Cela n’arrive cependant pas souvent car il le garde précieusement caché sous ses vêtements, à l’abri de la vue d’autrui.

Sorts (techniques) : Vu sa grande expérience et son vécu souvent plus fourni que la majorité des personnes qu’il rencontre, Seikyo s’est découvert une vaste connaissance de la magie en général et un éventail surprenant de sorts plus diversifiés les uns que les autres. La puissance de ceux-ci varie au moins autant que leur diversité ce qui fait d’eux des armes redoutables face à des ennemis non convenablement préparés.

AUTRE:

Autre information: Vous les découvrirez au fil du jeu.

Lieu de résidence: Il n’en a pas vraiment, il va ou ses pieds le guide…

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Prénom : Michael
Âge : 19 ans
Location : St-Marc-Sur-Richelieu (Québec)

Spoiler:

HISTOIRE:

Légende :
- «» = Livre
- normal = Naration
- - italique = Parler par télépathie
- - = Parler Normalement
- *Italique* = Penser
- *** = Bon dans le Temps
- Seikyo Seitei
- Alkaldar Seitei
- Evilthradith Seitei
- Strydius Emanon
- William Seitei
- Ordolof Salegran
- Amélia

La nuit était tombée depuis maintenant près de 3 heures et la lune était bien haute dans le ciel. Contrairement à la nuit précédente, aucun nuage n’était venu la camoufler derrière ses épais brouillards nacrés. Toute la ville était endormie et aucun son ne venait troubler le silence pesant qui régnait. En fait, même si c’était si silencieux en ce crépuscule, c’était loin d’être la coutume car même la nuit, de nombreux passants se promenaient à gauche et à droite soi pour retourner chez eux, ou simplement pour prendre l’air. Toutefois, seulement une personne se promenait à l’extérieur cette nuit-là et il ne s’en retournait ni chez eux et ne prenait pas non plus une marche de santé. Il se dirigeait vers la grande bibliothèque de Dalatana, l’endroit où se trouvaient la grande majorité des archives connues du monde. Il voulait trouver un livre, un ouvrage que son grand-père lui avait parlé la veille. Il ne voulait cependant pas se faire voir et encore moins que l’on sache à quoi il s’intéressait car si ça venait à se savoir, d’autres partiraient à sa recherche et ça, il ne le voulait pas. La guerre entre l’Empire et l’Arachne reposait presque entièrement sur cet ancien bouquin (sans qu’aucun des deux camps ne le sachent) et c’est avec l’aide de cet ancien livre que le gamin voulait sauver le monde et devenir le grand protecteur des continents unifiés du monde. Il avait de grandes aspirations, certes mais sa cause était juste. Plus il y pensait et plus son cœur battait vite. Il en vint presque à battre à la chamade tellement l’excitation le gagnait petit à petit et sans qu’il ne s’en rende compte, son pas s’accéléra pour devenir un léger jogging.

Ses courts cheveux noirs étaient balayés par la légère brise nocturne qui soufflait à l’extérieur alors que sa tunique ample fouettait ses jambes et ses pieds au rythme de sa course. Ses yeux bleus guettaient chacun des mouvements autour de lui pour éviter qu’il soit suivi ou qu’il soit surprit par un être indésirable voulant savoir où il comptait aller comme ça. Étrangement, il ne croisa personne en chemin même s’il se sentait constamment observé. Il avait eu cette désagréable sensation depuis qu’il avait quitté la maison de son grand-père mais il avait vérifié partout, vérifié tous les recoins sans trouver qui que ce soit. Il avait même sondé les alentours à l’aide de ses pouvoirs magiques pour être certain que personne d’invisible n’était près de lui et le résultat prouvait qu’il était bien seul. Il se disait alors que ça devait être l’oppression de la nuit qui procurait un tel effet sur lui, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. En y repensant bien, quelques années plus tard, il se rendra compte que tout ce calme et le fait qu’il se soit senti suivi n’avait rien à voir avec le hasard et que c’était précisément la volonté de l’homme qu’il respectait le plus au monde mais pour l’instant, il n’y voyait rien, ne croyant qu’à sa bonne étoile et à sa chance divine. Quelques minutes plus tard, il passait le portail qui menait aux immenses étalages de livres plus anciens les uns que les autres. Toute la pièce était dans les ténèbres et on y voyait pratiquement rien à part les différentes étagères qui étaient encore plus sombres que le reste du décor. À ce moment, le garçon se rendit compte de la précarité de la situation car il n’avait même pas pensé à apporter une lampe. Se maudissant intérieurement, il contourna une nouvelle rangée et fit un soubresaut en voyant une faible lueur un peu plus loin. Sur ses gardes, il s’avança prudemment en direction de celle-ci et lorsqu’il finit par l’atteindre, il remarqua une lampe allumée, seul signe de vie dans cette étendue de noirceur.

Calmant sa respiration, il s’en approcha et voyant que rien ne se produisait, il l’empoigna dans sa main droite. Encore une fois, rien ne se produisit et, dans sa naïve jeunesse, le jeune homme décida de prendre la lanterne pour l’aider dans sa quête nocturne. 2 heures plus tard, il se trouvait toujours dans le grand bâtiment du savoir mais cette fois-ci, il n’avait plus la même détermination qu’au commencement et le désespoir de trouver ce qu’il voulait le gagnait peu à peu. Tout à coup, alors qu’il raclait le sol à l’aide de ses pieds, il heurta quelque chose qui glissa un peu plus loin alors que lui-même perdait pied et se retrouvait face contre terre. Jurant, il releva les yeux et vit un gros livre baigné dans la légère lueur que projetait la lampe qui jonchait le sol. Lentement, il s’en approcha et le prit dans ses mains. Il était lourd pour ses petits bras qui n’avaient pas encore eu le temps de se développer pour devenir ceux qu’il allait avoir lorsqu’il serait rendu un homme alors il le posa sur ses genoux. Sa couverture couleur d’or était écailleuse et les pages à l’intérieur étaient tellement anciennes qu’elles avaient eu le temps de jaunir pour devenir comme de très vieux parchemins. Sur la couverture étaient gravés en lettres d’argent ces mots : Solitude d’un homme et Déchirement d’un monde. Fébrile, l’explorateur nocturne passa ses doigts tremblants le long du livre avant de l’ouvrir. Étrangement, aucune poussière ne le recouvrait, c’était comme s’il avait été posé là exprès pour lui, exprès pour qu’il le trouve et qu’il le lise. C’était peut-être le livre que son grand-père lui avait parlé, c’était peut-être l’ouvrage qui pouvait tous les sauver, c’était peut-être leur porte de sortie et c’était à lui qu’il s’était montré! Sous l’excitation, il parcouru les premiers mots et eu une moue déçue. Le livre était écrit en dialecte ancien et même si son grand-père le lui avait apprit quelques années plus tôt, il n’était pas encore très habile avec cela et le déchiffrage allait lui prendre un temps énorme mais ça en valait la peine! Prenant la première page, il approcha la lumière pour pouvoir y lire plus clairement et commença sa lecture avec une attention particulière :

« Ça fait maintenant plus de 6 mois que je travaille sur cette découverte avec mon bon vieil ami Strydius Emanon. J’ai été le voir il y a plus d’un an maintenant pour lui parler de mes recherches. Il a tout de suite embarqué avec moi et il est parti à la recherche d’informations. Près de 5 mois plus tard, il revenait avec une partie des ingrédients que nous avions besoin et maintenant, maintenant que nous avons travaillés si dur dans notre laboratoire minable, nous approchons finalement du but. Je sens que nous y sommes presque. Nous allons finalement réussir à faire ce que notre rêve de jeunesse n’a cessé d’espérer durant toutes ces années. Si le conclave des mages savaient ce que nous faisons, ils nous en empêcheraient probablement mais heureusement, ils n’ont aucune idée de ce qui se prépare sous leurs pieds en ce moment même. Tout ce que je suis en train d’écrire se produit à l’instant même. J’ai jeté un sort à ce grimoire pour qu’il inscrive chaque chose que je pense ou qui se passe dans la pièce. De ce fait, je ne suis pas obligé de rester toujours assis à écrire pour conserver mes mémoires. La guerre fait rage au-dessus de nous. Le bruit du feu et de la violence, l’odeur du sang et de la cendre ainsi que les vibrations incessantes de la magie emplissent chaque recoin de l’air et rend notre travail plus difficile. Ma pauvre Amélia. Ma belle, ma douce, ma tendre, je sais que je t’ai délaissé ces derniers temps au profit de cette expérience et ta patience m’étonne. Jamais tu n’as rechignée et tu m’as toujours laissé aller de l’avant même si je sais que tu en as été atteinte… Pardonne moi, je vais m’occuper d’avantage de toi à partir de maintenant, juste après cette petite expérience, juste après ce petit test. Nous touchons au but, il ne nous manque qu’un petit pas pour réussir. Strydius est en train de tracer le pentacle au sol qui va nous permettre de l’invoquer. Cela va nous prendre toute notre concentration et toute notre puissance magique pour arriver à réussir cet exploit. J’ai réussit à bloquer toutes les parois de la maison pour éviter que les vibrations magiques provenant de l’extérieur ne trouble notre invocation. Bien, ce cher Emanon a finalement terminé, nous allons pouvoir commencer. Il se place à un bout du signe qu’il vient de tracer au sol avec un stylet magique alors que je prends place en face de lui.

- Prêt Seikyo?

- Prêt Strydius?

- Allons-y!

La dernière phrase jaillit à l’unisson de nos 2 bouches combinées et nous posâmes nos mains dans une position formant une forme que même l’entendement humain n’aurait pu imaginer. Nos yeux clos ne voient rien d’autre que les images de nos signes, de chacune des choses que nous devons faire. La moindre petite erreur, le moindre petit défaut de parcours et c’est la mort assurée. Nous devons faire plus qu’attention pour éviter de se faire dominer ou pire encore… Tuer! Car si jamais nous échouons, ce n’est pas seulement notre mort que nous allons avoir sur la conscience mais aussi celle d’une grande partie des habitants de ce monde qui ne pourront rien faire face à un tel monstre. Bien, maintenant l’incantation. Les paroles se succèdent de sa bouche comme de la mienne, chaque prononciation, chaque syllabe de chaque mot est prononcé à la perfection, chaque lettre est bien posée de façon à ce que rien de malheureux n’arrive et nous arrivons maintenant au moment le plus crucial, au moment où tout peut arriver si une minime erreur devait se produire. La dernière phrase s’en vient, nous devons tous 2 mettre la même dose de magie et se préparer à dompter la bête qui va sortir pour la soumettre à notre volonté. Nous devrions être plusieurs pour faire cette expérience mais aucun des autres n’a voulu nous suivre et c’est pourquoi nous sommes seulement tous les 2 et la raison pour laquelle nous courrons de si gros risques. Le moment propice arrive à grands pas, plus que quelques secondes… MAINTENANT :

- haishutsu hiryuu Rasmek (Apparais, Ramsek le dragon ailé!)!!!

Avec une passion commune et une énergie identique, nous nous replions sur nous pour donner le plus d’énergie possible à cette bête venue d’un autre monde. Le pentacle émet alors une puissante lumière bleuâtre aveuglante alors que la maison tremble jusqu’au plus profond de ses fondations. Je sens les bocaux de verre se briser et l’éclat de verre écorcher ma peau mais ce n’est pas important, rien ne doit nous déconcentrer. Les livres tombent de partout, se consument, l’enfer commence peu à peu à envahir notre monde alors que la tête du reptile émerge lentement du sol. Sa prestance est telle que nous avons peine à rester ainsi immobile. Son esprit essaye de transpercer le mien, il essaie de percer mes défenses pour nous vaincre mais ça ne marche pas, nous sommes plus fort que lui, nous sommes plus fort que lui!!! Ses pattes entrent maintenant en jeu, son corps commence à immerger mais il tente de nous frapper avec sa tête et son long cou. Nous sommes encore trop loin de lui pour qu’il réussisse et il est prisonnier du pentacle, il ne peut nous atteindre mais nous devons le soumettre, nous devons le dompter… Mais qu’est-… Att… NON!!!! … »

Relevant la tête du livre, l’éclaireur nocturne ferma les yeux une seconde et se les frotta avec force tout en secouant la tête. Ce qui était renfermé dans ce livre était des plus intéressant et il voulait continuer la lecture mais à partir de ce passage, tout devint un peu moins clair, l’écriture devint moins nette, plus brouillon et le langage ancien se complexifiait. En fait, c’étaitt maintenant impossible pour lui de continuer de lire la suite, du moins, pas durant ce passage. Il savait que quelque chose de grave s’était produit mais il ne savait pas encore quoi. Il voulait le savoir, il voulait savoir ce qui était arrivé à ce Seikyo et à ce Strydius. Qu’était-il arrivé à ce dragon qu’ils essayaient de faire venir du monde infernal et qu’est-ce qui était arrivé pour qu’il soit soudain si inquiet? Il ne savait pas mais il fallait qu’il sache!

*Premièrement, je dois me reposer, je dois me calmer et garder la tête froide pour pouvoir continuer à déchiffrer… Un peu d’air me fera du bien.*

Se relevant, il s’étira un peu avant de se diriger vers une des nombreuses fenêtres de la pièce. Il l’ouvrit avec précaution et laissa son visage baigner dans la brise de la nuit (beaucoup plus fraîche à cette heure si tardive). Il ne savait pas vraiment combien de temps il avait passé à déchiffrer le tome mais il était sur qu’au moins une heure s’était écoulée depuis son départ de chez son grand-père. Prenant une nouvelle respiration, il retourna s’asseoir face à son livre, le remit sur ses genoux et entreprit de recommencer sa lecture à l’endroit où tout redevenait de son calibre de lecture du langage ancien.

« - Amélia, Amélia, non… non… impossible… Regarde moi, regarde moi mon amour. Tu ne peux pas me faire ça, ne m’abandonne pas mon amour, tu ne peux pas m’abandonner, je t’aime tellement, tu es mon seul et unique amour, jamais personne ne pourra te remplacer, je veux que tu vives, je te donnerai ma vie mais vis, il faut que tu vives!

- Mon amour, Seikyo… Tu as toujours été le seul et je suis heureuse de mourir dans tes bras… J’aurais tellement aimé pouvoir rester plus longtemps… rester plus longtemps avec toi. J’aurais voulu te donner les enfants que tu as toujours voulu, j’aurais…

- Chut… ne dis plus rien mon amour, garde tes forces, je vais trouver un clerc qui te soigneras, je vais te soigner, je vais te sauver…

- Seikyo… Il est trop tard… Je… Je… t’aime…

Je la tenais dans mes bras lorsqu’elle prononça la dernière fois ces 3 mots… Ces 3 mots, ce visage et cette expression d’intense bonheur qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Je me sens si seul. Pourquoi a-t-il fallu qu’elle entre à ce moment là? Pourquoi a-t-il fallu qu’elle entre dans la pièce au moment même où le sceau était le plus instable? Je ne pourrai jamais comprendre la raison de ce décès, je ne pourrai jamais me le pardonner… Personne ne méritait de mourir à cause de moi, personne ne le méritait mais aujourd’hui, 2 personnes ne sont plus, j’ai perdu les 2 personnes les plus chères qu’il me restait et pourquoi, par avarice, par appât du gain, voila pourquoi! Elle est étendue dans mes bras, une blessure béante couvre son ventre qui était si beau, son visage si magnifique n’est maintenant plus qu’un souvenir mais plus jamais personne ne pourra trahir ta mémoire mon amour, je te le jure. Strydius, mon vieil ami, comment as-tu pu laisser ce dragon te faire ça? Tu étais le plus puissant de nous 2, tu aurais pu facilement pu l’empêcher de faire ça, pourquoi l’avoir fait? Son corps traînait là où il se trouvait au commencement de l’incantation, sa tête en moins et baignant dans une marre de sang. Des larmes coulent sur mes joues creusées par la fatigue alors que je serre contre moi le corps inanimé de mon amour. Son visage serin est exempt de toute douleur, de tous problèmes et c’est sans doute cela qui évite de m’arracher le cœur à 2 mains. Je l’aime tellement! Pourquoi faut-il que ce soit elle qui soit prise? Pourquoi ne pas m’avoir tué moi au lieu d’elle? Elle ne méritait rien de tel! En l’espace de quelques secondes, à cause d’une expérience stupide que j’ai tenté de faire, j’ai perdu mon amour et mon meilleur ami… Comment devrais-je réagir, comment arriverais-je à m’en sortir? Peut-être vaut-il mieux que je meure? Avant de penser à ça, je vais leur faire des funérailles dignes de ce nom et je verrai par la suite quel châtiment me conviendra le mieux… »

Le texte s’arrêtait là vu qu’il venait probablement de quitter la pièce ou de mettre un terme au sort qui le reliait au livre. À l’annonce de la mort d’Amélia et Strydius, le jeune homme ressentit une petite pointe au cœur. Il ne les connaissais pas mais il avait quand même l’impression d’être lié avec eux d’une manière ou d’une autre, aussi étrange que cela puisse paraître. Il n’avait lu que le peu que disait le livre mais cette lecture avait quand même procuré certains sentiments en son fort intérieur. Tournant la page, il remarqua que les écritures avaient repris mais encore une fois, c’était trop complexe pour ses connaissances actuelles. Il les feuilleta alors une à une jusqu’à ce que, finalement, il traverse quasiment la moitié du tome pour tomber sur un passage qu’il pouvait lire. Prenant une grande respiration, il replongea le nez dans le bouquin pour continuer sa lecture. Il savait que de nombreuses choses s’étaient probablement produites et il ne savait même pas si c’était encore Seikyo qui écrivait mais il savait que la suite des évènements promettait d’être aussi riche en émotions que précédemment.

« Dans la tour de Cristal d’Ishkal, j’ai rejoint Alkaldar et Evilthradith comme leur missive me le demandait. Je ne sais pas encore ce qu’ils me veulent mais je présume que mes 2 frères ne m’auraient pas ainsi appelés si ce n’était pas grave. Comme raconté dans tes précédentes pages, le voyage qui m’a mené ici fut périlleux et de nombreuses fois j’ai faillit y laisser ma vie. Ils le savent probablement mais s’ils me font prendre tous ces risques, c’est que la survie du monde en dépend. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’ils sont devenus encore plus fous que je ne le croyais et qu’ils veulent ma mort. Cela ne me surprendrait pas plus qu’il ne le faut mais tout de même. Cette tour cachée aux yeux des mortels est visible simplement aux yeux des personnes usant d’une magie occulte. Le nombre d’années durant lesquelles mes 2 frères s’y sont cachés ne me revient pas mais, quoiqu’il en soit, je sais que c’est beaucoup plus que ce que je serais capable de supporter. Je gravis alors les marches qui mènent au portique. Elles sont vraiment sublimes, à l’image de la splendeur de la tour à laquelle ils mènent. En fait, je ne peux que l’imaginer car je ne la vois pas mais je sens ses pulsations, je sens sa vie, je sens sa beauté et je sais qu’elle est la plus magnifique de toutes.

En quelques minutes à peine, je gravis toutes les marches et me rendit à l’étage auquel se trouvaient ceux qui voulaient tant me voir. Lorsque j’entrai dans la pièce, je sentis le poids lourd de leurs 2 regards sur moi. Toutefois, ce dévisagement ne dura qu’une demi-seconde car tout de suite après, Alkaldar s’approcha et m’étreignit comme le frère qu’il est. Evilthradith, pour sa part, étant moins émotif, m’accueillit simplement avec un sourire entendu. Tous les 2 avaient vieillis beaucoup plus que je ne l’aurais cru et je n’avais pas besoin de les voir pour le savoir. Leur énergie semblait ternie par les années et en touchant le visage de mes frères, je vis bien que leur visage commençait à se rider et à se transformer mais je n’en dis rien. Par contre, selon eux, il semblerait que je n’aille pas du tout changé. C’était assez étrange de se retrouver ainsi en compagnie de la seule famille qu’il me restait car cela faisait plus d’un quart de siècle que je ne les avais pas vus. Dans le temps, nous étions appelés les 3 prodiges. Nous avions tous un handicap assez prononcé, visible de la plupart des personnes mais personne ne nous arrivait à la cheville. En équipe, nous étions une seule et unique personne dotée des plus grands pouvoirs. Pour ma part, je suis aveugle, Alkaldar est sourd et Evilthradith est muet. Nous avons toutefois réussis à trouver un moyen de communiquer par la pensée, ce qui nous a été fort utile pendant de nombreuses années et qui, aujourd’hui encore, se révélait très utile. Avec leur invitation, je m’installai dans un fauteuil qui se trouvait à coté de la cheminée alors qu’eux-mêmes s’installaient dans ceux en face de moi. Je ne pouvais les voir mais je déchiffrais à leur silence (autant physique que mental) que quelque chose clochait. J’entamai alors une conversation psychologique :

- Bien mes très chers frères, je suis heureux de vous voir, cela fait trop longtemps que nous ne nous sommes pas rencontrés mais je me doute bien que si vous m’avez fait venir en catastrophe ce n’est pas par simple plaisir de me voir affronter des dangers périlleux?

- Tu as raison Seikyo. Répondit Evilthradith de sa voix neutre habituelle. Premièrement, nous voulions te dire que nous sommes vraiment navrés pour Amélia. Sa mort a du te faire un très grand choc et nous aurions aimés pouvoir te venir en aide mais nous devions nous occuper de choses plus préoccupantes. Tu comprends n’est-ce pas? De toute manière, à te voir aujourd’hui, tu t’en es bien tiré au final.

- En effet, je ne m’en tire pas trop mal mais je dois avouer que ça n’a pas été très facile de me sortir de cette épreuve. Votre soutient aurait été des plus appréciés mais je comprends que votre devoir de protéger le monde passe avant votre frère. C’est tout à fait compréhensible.

- Ceci étant dit, passons aux choses sérieuses maintenant. Ajouta Alkaldar sans plus de formalités. Comme tu le sais, une guerre se déroule maintenant sur Dalatana et nous avons découvert que si nous n’agissons pas vite, le monde tel que nous le connaissons n’existera plus d’ici quelques temps. Nous devons mettre le plan à exécution… Tu sais de quoi nous parlons n’est-ce pas Seikyo? Celui que nous avions commencés à mettre au point il y a de cela quelques années et que nous avons terminés après ton départ. Il a été spécialement bâti pour contrer ce genre de situations.

Sous le choc, je me relevai d’un seul bond et fixai mes 2 frères de mes yeux aveugles. Je savais bien de quel plan ils voulaient parler mais je ne voulais pas que ce soit celui que je pensais car si c’était le cas, cela signifiait trop de choses auxquelles j’avais renié depuis la mort d’Amélia. Je ne pouvais pas participer à ce plan, je me l’étais jurer des années plus tôt mais ils avaient toutefois raison sur un point… Ça pourrait marcher, ça pourrait faire en sorte de sauver le monde mais à quel prix! Quoique, c’était probablement la seule et unique solution plausible… Dans ce cas là, je n’avais pas vraiment le choix. Il fallait que je choisisse : Trahir la promesse faite à ma douce à sa mort : que je ne toucherait plus jamais à quelque chose comme ça et trouver un autre moyen qui serait probablement moins efficace ou bien suivre l’idée de mes frères et trahir ma promesse. Étant un homme de parole, un simple conflit comme ça pouvait me causer beaucoup de troubles intérieurs. Rares sont les personnes qui comprirent mon besoin de respecter mes engagements et mes promesses.

- Nous savons à quel point cela peut être dur pour toi mais tu sais que nous n’avons pas le choix et sans toi, c’est impossible. 3 Mages, 1 Sang, 3 Pouvoirs, 1 famille… Nous sommes la seule famille assez puissante et avec suffisamment de ressources pour pouvoir faire pareille expérience et tu en fais parti, que tu le veuilles ou non! Renchérit Evilthradith.

Me rassoyant, j’enfouis mon visage dans mes mains pour reprendre mes idées et pouvoir finalement prendre une décision sage et éclairée. En fait, dans ces circonstances, aucune décision n’allait être sage et éclairée car au stade où nous en sommes, plus aucune décision ne peut être considérée comme sage ou éclairée. Inspirant profondément, je sortis mon visage d’entre mes mains pour diriger mes yeux dans ceux de mes frères. Je ne les voyais pas mais je savais quelle était leur réaction présentement. Ils avaient l’air maussade, fatigués et espéraient que je joigne leur camp mais ils craignaient que je dise non. Le plan ne les enchantait pas plus que moi mais tout comme moi, ils n’avaient pas vraiment le choix et devaient se plier aux solutions qui se montraient à nous. Malheureusement pour nous, elles n’étaient pas très nombreuses… Ma décision prise, je me redressai dans mon fauteuil et je dis d’une voix assurée, pleine d’une conviction maladroite :

- J’accepte. Nous allons faire le plan… Puisque nous n’avons pas le choix… »

Rendu là, le jeune homme reperdit le fil car les écritures se complexifiaient encore une fois pour ne laisser place qu’à des mots qu’il ne comprenait pas ou dont le sens lui échappait totalement. En fait, cette manie d’écrire en ancien tout en changeant ici et là la difficulté de lecture était une excellente idée pour déstabiliser le lecteur qui n’avait pas à mettre le nez dans les affaires d’autrui. Les informations les plus importantes restaient cachées dans un langage plus poussé alors que les autres étaient écrites de façon à ce que n’importe qui savant lire l’ancien puisse déchiffrer aisément. C’était malheureusement les seuls passage que le visiteur nocturne pouvait lire et même s’ils ne disaient pas grand-chose, ces passages se révélaient comme étant une riche mine d’histoires. Cependant, l’histoire qui était écrite était bien loin d’être celle qui était en vérité cachée. Il manquait trop d’informations au garçon pour tout comprendre et cela était tout à fait normal mais il ne pouvait taire sa curiosité. Balayant de nouveau le livre à la recherche d’un nouveau chapitre qu’il pouvait lire, il passa près de 50 pages avant de tomber sur quelque chose qu’il pouvait décrypter. Poussant une exclamation de joie, il se pencha sur le livre et se concentra. Cette fois-ci, il n’avait pas voulu prendre de pause pour calmer sa tête et l’analyse du texte semblait plus facile qu’auparavant. Le cri de joie qu’il avait poussé était le signe même s’il ne s’inquiétait plus d’être prit car sinon jamais il n’aurait crié de la sorte, simplement au cas. Trop absorbé par sa lecture, il n’avait pas fait attention. Heureusement pour lui, tout le monde dormait à cette heure et personne ne remarqua l’animosité.

« Pourquoi il a fait ça!? Il est vraiment un méchant monsieur ou quoi!? Nous étions supposés rester ensemble et ne pas faire de coup d’état de la sorte mais cet imbécile s’est encore laissé tenter et voilà où nous en sommes. Il s’est fait prendre et peut-être ne le reverrons-nous jamais. Voilà où ça mène de dire ce que l’on croit vraiment du gouvernement. Pourtant, ça faisait plus d’un an que la paix régnait et que rien ne s’était encore produit. Pourquoi a-t-il décidé d’aller voir le roi de l’Empire pour lui dire qu’il ne se soumettrait jamais à un suzerain, peu importe lequel. J’avoue qu’il n’est plus celui qu’il était dans le temps, il n’est plus l’homme aussi bon et généreux qu’il était et il s’est laissé corrompre par le pouvoir mais quand même, Alkaldar… Tu ne mérites pas de mourir, nous avons passé au travers de trop de choses ensemble pour que tu disparaisses ainsi de la sorte. Où es-tu? Dis-moi où tu es, fais-moi signe et je viendrai te chercher aux premières nouvelles. Je sais que c’est futile et qu’il n’y a probablement rien à faire mais je ne veux pas que tu meures, tu ne le mérites pas. Pense à tes enfants, à ta femme qui se meure d’inquiétude pour toi, pense à ta famille cher frère, n’abandonne pas! Evilthradith, il doit être au courant. Je courai alors à travers la forêt pendant plus de 3 heures pour finalement arriver à la tour de Cristal. Notre bon vieux refuge était toujours aussi splendide et ça faisait encore une fois, de nombreux mois que je n’y avais pas mit les pieds. Je n’aime pas vraiment rester au même endroit trop longtemps, contrairement au reste de ma famille qui sont beaucoup plus sédentaires. Sans ménagement, je franchit la porte et gravit les escaliers jusqu’à ce que j’arrive à l’étage où mon second frère se trouvait. Haletant et au bord d’une crise cardiaque, j’entrai finalement dans la pièce, me tenant le cœur de la main droite et me tenant sur le cadrage de la porte à l’aide de ma main gauche. Me voyant dans un état pareil, Evithradith vint me soutenir tout en me demandant :

- Que s’est-il passé pour que tu sois dans cet état? Qu’est-il arrivé Seikyo?

- C’est Alkaldar! Il a été voir l’empereur pour lui dire qu’il n’était pas son roi et que jamais il ne se soumettrait. Il a été lui dire qu’avant il était un roi digne de ce nom, un roi que les humains pouvaient être fiers d’avoir mais que maintenant, il n’est pas mieux que ces chiens d’orcs qui pillent tout sur leur passage et que l’appât du gain a corrompu. J’ai essayé de l’en empêcher mais je n’ai pas réussit. Il a été fait prisonnier et sera exécuté demain, à l’aube…

Sous cette nouvelle plus que marquante, Evilthradith me lâcha et recula jusqu’au mur du fond sur lequel il prit appui avant de se laisser glisser au sol. Pour tous, la perte d’un frère était un évènement important dont personne ne rêvait d’assister mais dans le nouvel empire, ce n’était pas comme cela que ça fonctionnait. On tuait pour tuer, dès que la raison semblait bonne. Il était vrai que l’empereur avait changé et n’était plus comme avant, il était devenu plus cruel et moins indulgent mais ce n’était pas une raison pour aller le lui dire en pleine face! Pour cela, Alkaldar avait été imbécile mais il était maintenant trop tard et en y réfléchissant, il était comme ça. Il fallait toujours qu’il dise son mot, qu’il dise ce qu’il pense sinon il n’était pas heureux et ne pouvait pas tolérer les injustices. Hors, son grand sens de la justice allait le mener à sa perte. Je sentais la rage bouillir dans le cœur de mon frère et je savais très bien ce qu’il ressentait car la même chose se produisait en mon sein. Toutefois, je savais qu’on ne pouvait absolument rien faire pour remédier à cette situation plus que désastreuse pour notre famille. Perdre un des 3 membres revenait à dire qu’on perdait une partie de nous même, que nous perdions un peu d’humanité. Fermant les yeux, je m’accotai sur le mur du fond, en face d’Evilthradtith et en posant ma tête contre celui-ci, je fermai les yeux. Mon frère prit alors la parole pour la première fois depuis que je lui avais annoncé la nouvelle :

- Bien, demain à l’aube nous allons assister au massacre de notre stupide frère. S’il a mourir, je veux voir ça. Ça va être difficile mais je veux voir son visage avant qu’il ne meure.

Acquiescent, j’hochai la tête doucement avant laisser mon esprit divaguer sur la meilleure façon de lui venir en aide. Je sais bien que la meilleure chose que je peux faire pour lui venir en aide est de ne rien faire mais je ne peux pas me résoudre à faire pareille chose, même avec toute la volonté du monde. Je dois l’aider, je dois le secourir! »

Les écritures se terminaient encore ici et la page qui suivait était blanche, comme s’il avait voulu continuer d’écrire quelque chose mais qu’il avait finalement laissé tomber ou bien qu’il n’avait simplement pas eu le temps de continuer. La suite se poursuivait sur la page d’après et c’était encore un morceau de texte que le jeune homme était capable de lire. En lisant la première ligne avec fébrilité, il se rendit compte que c’était le lendemain matin et que l’exécution d’Alkaldar allait bientôt commencer. Ce faisant, il jeta un rapide coup d’œil par la fenêtre et remarqua avec stupéfaction qui lui restait environ 2 heures avant que je soleil ne se lève et que les personnes commencent à affluer. Son cœur recommença à battre la chamade et il se dépêcha de se recommencer sa lecture pour avoir le temps de terminer avant que quelqu’un d’autre n’arrive.

« Quelle tristesse… C’était pourtant un si beau lever de soleil, c’est pourtant une si belle journée. Pour quelle raison a-t-il fallu qu’elle soit souillée par le sang? Alkaldar, qu’est-ce qui t’a prit? Je crois que je ne pourrai jamais le savoir réellement… Malgré l’heure matinale à laquelle l’exécution doit avoir lieu, une foule importante se trouve quand même sur place, prête au spectacle. En sondant les alentours, je remarque que de nombreux soldats montent la garde un peu partout, regardant toute personne ayant l’air louche ou un signe de vie des 2 frères du condamné. Resserrant un peu plus mon manteau noir sur moi et rabattant mon capuchon sur ma tête, je continuai mon avancée jusqu’au premier rang. Je dus jouer des pieds et des mains ainsi que de donner des coups d’épaule de gauche à droite pour réussir à trouver une place en face de l’échafaud. Quand je me suis réveillé ce matin, je n’ai pas senti Evilthradith et j’ai présumé qu’il était venu ici pour être là le premier mais peu importe où je peut porter mon attention, je ne le vois nulle part et je commence vraiment à me demander s’il ne s’est pas lancé dans une mission de sauvetage stupide. J’espère de tout cœur qu’il n’a pas fait une telle connerie mais si jamais c’était le cas, nous allons bientôt être fixé. Aussi fidèle que la marée, un chemin se fraie entre les nombreux spectateurs présents et le condamné fait son entré escorté de 10 gardes. Il a la tête basse et traîne les pieds. Je ne peux évidemment pas le voir mais je le sais car je sens sa présence, je sais ce qu’il ressent et je sais ce qu’il est. Gravissant les escaliers, son escorte lui donne un puissant coup de pied derrière les genoux pour le faire tomber par terre. Il laissa échapper un petit cri de douleur mais il fut de courte durée car ils le relevèrent pour lui placer la tête sur l’autel. Le bourreau fait alors son entré, portant dans ses mains une grande hache qu’il, sans aucun doute, manie avec une grande dextérité. Chacun de ses pas résonne dans ma tête comme un coup de tambour d’une fanfare alors l’odeur de son corps pestilentiel, non lavé depuis des lustres, assaillit mes narines. Je ne sais plus quoi faire. Je ne veux pas que mon frère meure mais je ne peux pas le secourir, je ne peux pas!

Je sens son regard se poser sur moi mais contrairement à ce que je m’attendais, il n’est ni chargé de reproches, ni même plein de tristesse, il est seulement heureux que je sois là près de lui pour le réconforter. Il ne s’attend pas à ce que je le sauve, il ne s’attend pas à ce que je lui vienne en aide, il ne le veut même pas… Il veut simplement que je survive, que je continue notre œuvre. Il ne s’en veut pas d’avoir ainsi dit sa pensée à l’empereur et ne regrette en rien sa vie. Détournant son regard de sur moi, il pose les yeux sur son amour qui se trouve à ma droite et sur ses 3 enfants qui se trouvent devant elle. Elle ne me regarde pas, je ne sais même pas si elle a remarqué ma présence. Son regard fixe celui qu’elle aime alors que leurs 3 enfants pleurent à chaudes larmes le futur départ de leur père. Soudain, je sens une pression contre mon bras et, bien contre moi, je tourne mes yeux vairons dans cette direction. Je vis alors Nielame (la femme d’Alkaldar) me serrer le bras avec force, me suppliant de faire quelque chose pour le sauver. Je sais qu’elle me fixe avec des yeux suppliants, je sais qu’elle m’implore du regard mais elle ne peut pas comprendre que même si je le désire plus que tout, je ne peux rien faire. Piteux, je baisse la tête et enlève mon bras de son emprise. Soudain, Je reçu un puissant coup de poing administré par la jeune femme qui me projeta à terre au même moment où Evilthradith jaillissait de la foule armé de ses 2 épées, fendant l’air et lançant des sorts tout autour de lui. Mon esprit bourdonnant, je ne peux pas me concentrer suffisamment pour comprendre ce qu’il dit mentalement à notre frère, il lui explique probablement un moyen d’évasion. La foule commence alors à bourdonner et courir dans tous les sens. Tous courent de gauche à droite et hurlent alors que les gardes affluent. Mais qu’est-ce qui se passe? »

Pour la Enième fois, les écritures se brouillent et deviennent illisibles. Rageant, le jeune homme lança le livre au bout de ses bras. Avec un bruit sourd, il frappa une étagère qui laissa tomber de nombreux ouvrages à son tour. Lorsqu’ils heurtèrent le sol, une cacophonie surprenante retentit et le garçon se mordit la lèvre inférieure, se rendant compte de la stupidité de son geste. Inspirant de nouveau, il se releva et alla chercher le vieux grimoire qu’il venait de lancer avant de revenir s’asseoir en indien à l’endroit où il se trouvait quelques secondes plus tôt. Il haïssait sa malchance de n’être pas capable de lire les moments où tout devenait le plus intéressant. Il devait toujours sauter les moments les plus cruciaux, les moments où tout se déroulait, où tout se passait et où tout était le plus passionnant… Retrouvant peu à peu son calme, il tourna alors quelques dizaines de pages avant d’arriver vers la fin du tome. De nouveau, il se retrouva face à un passage qu’il pouvait lire. Pour être sur de ne pas être trop déçu, il le parcouru rapidement et vu qu’il était assez long. Peut-être que pour la première fois il pourra finalement avoir un peu plus de détails.

« Cela fait maintenant un peu moins de 2 ans qu’Evilthradith a essayé de sauver Alkaldar sans succès. Ce jour-là, j’ai perdu mes 2 frères tout comme j’ai perdu mon meilleur ami et mon amour quelques années auparavant. Pourquoi tout le monde autour de moi fini par disparaître? Evilthradith n’est quand même pas mort mais il a choisi de rejoindre le camp des Arachne pour venger la mort de notre frère. Il s’en est tellement voulu de ne pas avoir été capable de le sauver et il ne m’a jamais pardonné de n’avoir rien tenté pour l’aider. Oui, je suis peut-être un lâche, oui, je suis peut-être un peureux mais Alkaldar ne voulait pas être sauvé, il ne voulait pas semer la zizanie entre nous, il ne voulait pas que tout cela arrive. Tout le monde croit que j’ai agit avec peur mais je n’aurais pas hésité à mourir pour lui si jamais cela aurait été réellement sa volonté mais en sa mémoire, j’ai choisi de ne rien faire. Je savais que cela ne servirait à rien. J’ai essayé de convaincre Evilthradith de ne rien faire mais comme à son habitude, il ne m’a pas écouté et a fait à sa tête. En plus de n’avoir rien pu faire pour sauver son aîné, il a été banni de l’empire et a rejoint le clan des assassins. Avant de partir, il m’a proposé de venir avec lui mais je ne peux pas faire ça, ce sont des assassins, je les ai vus tuer et violer… je les ai vus…

* Il faisait noir, c’était la nuit avant l’exécution d’Alkaldar. J’étais sorti à l’extérieur prendre l’air pour me calmer et pour trouver une solution calmement à ce problème. Je ne voulais pas que ça dégénère mais je voulais sauver mon frère. Je me promenais dans les ruelles sombre de la citée, me cassant la tête pour trouver des solutions mais me heurtant toujours à un mur de silence. Finalement, lorsque je contournai un coin de rue, j’entendis des cris d’une jeune femme. Aussitôt, je m’élançai dans les ténèbres et je découvris bien assez vite l’origine de ces hurlements. Sur le coup, je me figeai et ne pu m’empêcher de regarder avec effarement. 1 hommes et 5 enfants jonchaient le sol, ensanglantés et probablement morts alors qu’à l’intérieur de la maison résonnaient les cris de la femme avec un autre bruit. Je me demandais pourquoi personne ne réagissait mais en fait, ce n’était pas important, j’allais agir moi! Entrant dans la maison en trombe, ce que je découvris me leva le cœur. Tous les meubles avaient été bousculés et jetés par terre et un peu plus loin se trouvait une jeune femme, d’une beauté considérable sur laquelle se trouvait un homme. Elle avait les pieds et mains liés et ses vêtements avaient été déchirés sur toute leur longueur alors que de ses grosses mains sales, l’agresseur parcourait son corps avec avidité. Il était tellement absorbé par son travail qu’il n’avait pas remarqué ma présence. La fille quant à elle, avait bien vu une chance de sortie et m’implorait de son regard trempé par ses larmes. À moitié nu, l’agresseur, était déjà en elle et se procurait un plaisir fou à la voir ainsi souffrir. Pour l’empêcher de bouger, il avait accoté un couteau sous le menton de sa victime pendant qu’il la violait en toute impunité. Il n’avait toutefois pas pensé que j’allais arriver et que je ne le laisserais pas faire. Cela ne prit que quelques secondes pour lui ôter la vie. Sous l’effet de surprise, il n’eut pas le temps de réagir et ma lame fendit l’air avec une telle force et rapidité qu’il resta sans défense. Un peu plus tard, après avoir détaché la jeune femme, j’appris que cet homme qui avait décimé une famille et s’était immiscer ainsi de force dans son jardin secret faisait parti du clan des Arachne!*

Plus tard, j’allais inévitablement apprendre tous les meurtres qu’ils avaient pu commettre mais dans le moment, j’ignorais encore tout de cela. Toutefois, cela me suffisait amplement pour savoir à quel genre de personnes j’allais avoir à faire et je ne voulais pas faire parti de ce groupe. Bien entendu, l’empire n’était pas beaucoup mieux (et ça, c’était à condition que l’empire était mieux, évidemment). Je haïssais l’Empire pour avoir tué mon frère mais je haïssais tout autant l’Arachne de m’avoir volé mon second frère tout en faisant autant de méfaits contre lesquels je m’étais battu durant tant d’années. Tous les 2 étaient aussi pires l’un que l’autre alors pourquoi changer quatre 25 sous contre 1 dollar? Ça ne changeait rien à la cause et aux problèmes. Dans l’Empire, j’avais déjà ma réputation et je pouvais faire pas mal ce que je voulais sans être importuné alors que dans l’Arachne, je serais constamment surveillé. Je l’étais probablement déjà mais ici, c’était encore moins pire.

La guerre est maintenant déclarée ouvertement entre l’Empire et l’Arachne et le Roi m’a demandé à la salle du trône. Je ne sais pas ce qu’il veut mais je suis tenu de m’y rendre même si rien ne m’aurait plus déplu. Franchissant toute la ville, je gravis les escaliers, passai tous les couloirs et me retrouvai finalement devant la porte de chêne massif. Elles s’ouvrirent devant moi et je le vis, assis dans son grand trône, sa cape affublée autour de son cou et s’étendant de tout son long sur le tapis rouge. Il me regarde de ses yeux perçants mais je ne cille pas. Je ne le vois pas et il le sait mais malgré ce fait, je le vois mieux que lui-même ne me voit. Il croit me connaître, il croit savoir qu’elle a été ma souffrance mais il n’en connaît rien, il ne sait pas à quel point je peux le détester et il ne le saura pas. Arrivé à sa hauteur, je m’incline respectueusement et lui demande d’une voix suave et calme :

- Oh mon roi, vous m’avez fait venir à vous. Puis-je connaître la raison si pressante que vous daignez envoyer votre messager le plus rapide m’interrompre dans mes recherches?

- Seikyo, je suis heureux de te voir. Je dois avouer que je suis surpris et content que tu ailles fait si vite. Comme tu le sais peut-être, l’Arachne fait de plus en plus de raids contre l’empire et un espion parmi eux m’a fait savoir qu’un nouveau allait avoir lieu à la muraille nord. Au frontière du territoire. Si tu pouvais t’y rendre à la tête d’une division, nous pourrions empêcher de nombreuses morts dans nos troupes.

- Pourquoi m’avoir choisi moi? Tant d’autres personnes auraient fait l’affaire et je suis présentement dans d’importantes recherches qui demandent toute mon attention. Vous êtes sûr que vous ne pouvez compter sur personne d’autre?

- Non Seikyo. Tu es le seul en qui j’ai réellement confiance et que je veux voir à la tête de cette mission. Tu es le plus puissant mage que j’ai à ma disposition présentement et j’ai entendu dire qu’il y en aurait probablement un parmi leurs rangs aussi et nous ne devons pas perdre cette bataille. S’ils font une brèche dans nos défenses, nous sommes faits, tu le sais aussi bien que moi. Laisse tes recherches de côté un instant et fais ça pour moi. Tu seras grandement récompensé, je te le promets.

- Bien mon roi, nous partirons demain matin à l’aube…
J’ai prononcé cette dernière phrase avec une docilité feinte et je quittai ensuite la pièce sans plus un mot. Cette mission ne m’enchante guère, je ne veux vraiment pas aller combattre pour un roi fou qui ne recherche qu’encore plus de pouvoirs mais je n’ai pas vraiment le choix dans les circonstances actuelles. Soupirant, me dirigeai alors en direction de mon laboratoire dans lequel je commençai à préparer mes choses pour un long voyage duquel je ne suis même pas certain de revenir vivant.



2 Semaines ont maintenant passées et je me retrouve sur les grands remparts qui délimitent nos frontières nord. Un vent froid balaie mes cheveux qui fouettent mon dos avec une constance presque calculée. Devant moi s’étendent des plaines à perte de vue avec, très loin derrière l’horizon, d’immenses montagnes. Alors que je perds mon regard ainsi dans le lointain horizon, la garnison de 120 soldats qui m’accompagne travaille d’arache-pied pour monter une défense qui tienne le coup. Dans le fond, nous ne sommes pas ici pour défendre notre territoire mais pour exterminer ceux qui vont venir à notre rencontre et donner une leçon à l’Arachne. Je sentais le détachement s’approcher à une vitesse surprenante. Tantôt une masse noire, elle s’éclaircissait d’heure en heure et, selon mes calculs, ils allaient arriver au crépuscule de la prochaine nuit. Fermant les yeux, je donnai mes dernière directives avant d’aller me coucher pour être frais et dispo le lendemain soir. Sans que je ne sache pourquoi, je rêvai toute la nuit de mes deux frères, je nous revoyais en train de jouer ensemble lorsque nous étions gamins ou travailler de pair, un peu plus tard. Nous étions une famille indéfectible, nous étions un roc inébranlable! Mais tout comme toute montagne, on a finit par s’effriter, par s’émécher jusqu’à en disparaître… Tout comme la veille, cette journée passa rapidement et les derniers préparatifs firent mit en œuvre.

Alors que le soleil se couchait dans le paysage lointain, je gravis la muraille une seconde fois pour voir où en était rendu l’ennemi et comme je l’avais calculé, ils se trouvaient bien à proximité. Une heure à peine plus tard, je me retrouvais devant une division qui comptait environ 200 membres. Ce n’était pas impossible à vaincre, surtout dans notre forteresse mais ça n’allait pas être aisé, c’était certain. Soudain, sortant d’entre les différentes énergies, j’en sentis une… étrange… familière… non… c’est impossible. Fermant la bouche et serrant les dents, je rage intérieurement. Le salaud, l’enfoiré! Ce roi de pacotille savait qu’il allait être là, il savait qu’il se trouverait parmi eux et c’est la raison pour laquelle il m’a envoyé!

- Seikyo! Non seulement tu ne m’as pas aidé à sauver Alkaldar mais en plus, tu te mets en travers de ma route! J’ai bien fait de ne plus te considérer comme mon frère! Je ne veux pas d’un frère tel que toi!

- Evilthradith… Ne fais pas ça… Je ne veux pas te faire du mal. Repartez, je t’en prie! Je ne veux pas avoir à te tuer…

- Me tuer!? Tu rigoles ou quoi? Tu n’as pas le dixième de ma puissance. Tu n’arriveras même pas à m’égratigner…

Ce n’était plus mon frère, l’homme qui se trouve devant moi à l’instant n’est plus mon frère, c’est un monstre possédé par le démon. Je n’ai donc plus le choix, je dois agir, dans le bien de tous. Désolé Evilthradith, désolé Alkaldar, désolé Strydius, désolé Amélia… Des larmes coulent alors le long de mes joues alors qu’une fine pluie commence à tomber du ciel pourtant dégagé quelques secondes à peine plus tôt. C’est alors, à ce moment précis que le combat s’entama… »

C’était la dernière phrase écrite dans le livre. Le refermant, les yeux clos, le jeune homme pleurait aussi. Comment un homme seul, comment un homme qui ne voulait que faire le bien pouvait avoir connu autant de difficultés, comment avait-il pu assister à autant de morts? Il aurait pu toujours combattre, il aurait pu tuer et empêcher la mort de ses frères mais au nom de la justice, pour le bien de tous les autres, des milliers de personnes qu’il ne connaissait pas, il a préféré ne rien faire. Tout cela était incommensurable dans l’esprit du garçon qui n’en revenait tout simplement pas. Essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues, il rouvrit les yeux pour regarder la page couverture arrière du grimoire. Sur celle-ci se trouvaient 3 photos signées :

Alkaldar Seitei :


Seikyo Seitei :


Evilthradith Seitei :


À la vue de ces photos, un cri sorti malgré lui de sa bouche et il laissa tomber le livre au sol en se relevant d’un seul bond. Comprenant une partie de l’histoire maintenant, il recula jusqu’aux étagères les plus proches et y prit appui avec force. Il sentait ses forces défaillir et sa nuit blanche tomba sur lui comme la nuit succédant au jour. Soudain, une voix qu’il ne connaissait que trop bien retentit derrière lui et il fit volte-face.

- Tu comprends mieux pourquoi je t’ai raconté cette histoire mon garçon?

- Grand-père… Pourquoi… Pourquoi vous ne me l’avez pas dit vous-même? Pourquoi avoir caché tout cela à tout le monde durant aussi longtemps? Pourquoi? Pourquoi ne pas avoir tout dit… Votre amour, Amélia… Votre meilleur ami, Strydius… Vos frères, Alkaldar et Evilthradith… Pourquoi ne pas nous avoir dit qui vous étiez vraiment Seikyo Seitei!

- Parce qu’ils n’ont pas besoin de savoir. J’ai conservé mes pensées durant tellement d’années dans ce livre que s’il tombait entre de mauvaises mains, je pourrais être grandement compromis et là où je vais, je ne peux pas le garder avec moi, c’est beaucoup trop dangereux alors je veux que tu le garde s’il te plait. Tu n’es pas capable de le lire entièrement mais un jour tu y arriveras et quand ce jour sera venu, tu comprendras beaucoup plus de choses que maintenant. Il y a tant de choses que tu ignores encore mais tu n’es pas encore prêt à le savoir. Peut-être qu’un jour tu seras prêt à y faire face et quand ce jour arrivera, je serai là pour t’y aider. Tu es la seule personne en qui j’ai totalement confiance dans ce monde. Je dois partir, mais je reviendrai te voir, je te le promets. Fais attention à toi Will et à la prochaine .

- Attendez!

Seikyo avait tourné les talons et se préparait maintenant à quitter la pièce mais à l’appel de son petit-fils, il s’arrêta et se retourna dans sa direction pour plonger son regard vairon aveugle dans les yeux noisette de celui-ci.

- Dites-moi seulement une chose… Pourquoi en tant d’années, pourquoi à votre âge, vous semblez encore avoir seulement 30 ans?

Cette question étira le visage sans âge de l’aîné d’un immense sourire et il dit, avant de retourner les talons et quitter le bâtiment sans plus un mot :

- Tu auras la réponse à cette question dans le livre, quand tu seras assez mature pour la savoir. Tu sais, il n’y a pas que 3 sortes de magie dans ce monde, il y en a beaucoup plus que cela mais très peu de personnes en sont au courant. Ne te fais pas d’illusions, tous mes secrets ne sont pas renfermés dans cet ouvrage et pour celui de ma longévité, tu devras décrypter un langage ancien extrêmement complexe. Moi-même, j’aurais de la difficulté à déchiffrer et c’est moi qui l’a écrit alors imagine. Si jamais tu veux trouver le livre que je t’ai parlé (qui ne se trouve pas ici, évidemment) et régler la guerre, tu devras être persévérant et travailler plus dur que jamais personne ne l’a fait! Si tu es capable d’un pareil exploit, je reviendrai te voir lorsque le moment sera venu et nous règlerons ça ensemble… Au revoir William.

loool Bienvenu à toi! Amuse toi bien^^

Merci de ton accueil même si je me doute bien que personne ne va lire mon histoire ^^. Peut-être bien les admins mais même eux vont se tanner ^^.

Seikyo

Bienvenue !
Lol, ton histoire est longue... Tu pourrais en faire une nouvelle !

En faire une nouvelle -_-'. C'est quand même pas de ma faute si j'étais vraiment très inspiré... Mais bon, si les admins ne veulent pas la lire, je vais leur envoyer un résumer en MP. Sinon et bien bonne lecture ^^. Moi je l'aime bien cette histoire ^^.

Seikyo

O.O la vache sa c'est de l'histoire, t'es le premier que je vois faire une fiche aussi longue, on devrait te décerner le prix de la plus longue fiche de présentation au monde.

Et t'es pas obligé de signé a chaque post et puis en plusm oi sa me stress (remarque c'est pas compliquer de me stresser ou de me faire chier sur un truc ^^)

EDIT: la taille de l'histoire ma tellement perturbé que j'en ai oublier le plus important
Bienvenue ^^

Ben oui, une zolie histoire qui se finirai avec des elfes jaunes à qui tu fais des bisous et des câlins...
Merci Savana pour ce conseil ^^

Skïkny

Ouf! C'était long, mais j'ai tout lu.

Excellente histoire, comme toujours. Je ne vois aucune inconvénient à t'accepter.

Bon rp!

Merci de votre accueil et je ne fais pas toujours de supers histoires Amalthéa ><. Il m'arrive d'en faire des pas mal et celle-là, j'en suis particulièrement fier même si certaines zones restent encore brouillon et que j'aurais aimé poffiner mais bon, j'ai encore le temps pour ça ^^. Maintenant la fiche ><...

Seikyo

salut bienvenue je pense que ces joe mis chu pas sure .
si cedsps joe ben disoller et salut ^^
si ces joe ben salut ^^

Nop, c'est pas Joe. Joe aime pas les forums.

Je ne connais pas de Joe... Quoique ici je crois savoir de qui on parle mais bon, non, ce n'est pas moi (si tu regardes en bas du premier post, il est marqué que je m'appelle Michael ^^).

Seikyo

ok ben bienvenu quand même au nouveau lol