Une conversation pas très anodine... [pv : Amalthéa]

Skïkny était sorti de la forêt il y'a peu. Il avait alors rejoint un chemin, dénommé "chemin des morts" par un panneau, et l'avait suivit. Il déboucherait sûrement sur une ville... Et de là, il pourrait facilement voler une carte à un vendeur, sûrement tué par les ombres, pour trouver la cachette idéale. Il essairait de repérer une montagne, car celle-ci étaient remplis de cavernes...
Finalement, échapper aux ombres aurait été d'une facilité phénomènale.
Il marchait depuis un bout de temps lorsque, soudain, il ressentit des frissons dans le dos. Levant la tête, il vit une silhouette lointaine dans le ciel...

*Tsss... Encore une de ces satanés Ombres...*

Il dégaina ses dagues et sauta sur une branche d'arbre, pour en rejoindre une autre, puis une autre et encore une autre pour enfin arriver à la cime de l'arbre.
Et la silhouette se rapprochait...

La silhouette s'approchait... Lentement... Skïkny s'attendait à bondir pour combattre, mais il découvrit en fait la prêtresse, qui se posa doucement sur le sol. D'un bond, il descendit l'arbre sur lequelle il se trouvait et toucha le sol dans un nuage de poussière. Il acquiesca la tête en grognant lorsqu'elle lui demanda si elle l'avait pris pour quelqu'un d'autre...
Elle commença alors à lui expliquer que ce chemin avait très mauvais réputation. Logique, vu son nom... Mais Skïkny n'avait pas peur de grand chose... Il grogna alors :

"J'essaie de rejoindre la ville. A partir de celle-ci, je m'orienterais vers une grosse montagne, et attendrais que quelqu'un de compétent mette fin à cette menace ombresque... Et non, je ne cherche pas à fuir quelque chose enfouit dans moi, je ne veux juste pas me faire tuer..."

Ses yeux rouges sang regardèrent la prêtresse fixement. sa tête était, comme lui, caché sous une capuche. Apparemment, elle aussi avait des secrets à cacher...
Sa queue balaya le sol. Un frisson dans son dos l'assailit une nouvelle fois. Apparement, cétait comme une sorte de sixième sens qui se manifestait chaque que le danger apparaissait. Pourtant, il scruta les alentours et ne vit rien. Il avait peut-être seulement froid...
Revenant sur la prêtresse, il lui posa une question qui le turlupinait depuis un moment...

"Pourquoi aidez-vous les gens au péril de votre vie ? Leur vie vaut-elle tant que ça à vos yeux ? Plus que la vôtre ? Et tout à l'heure, vous m'avez béni alors que... Vous savez qu'un mal profond sommeil en moi... Pourquoi ? Pourquoi ne m'avez-vous tout simplement pas laissé tuer par un Ombre ? Êtes-vous si pure à ce point où... essayez-vous de vous repentir pour un mal que vous avez commis il y'a de cela quelques années ?..."

Les yeux de Skïkny se firent insistants. Si elle lui donnait une réponse, peut-être pourrait-il tirer des leçons d'une femme certainement plus sage que lui et... Changer ?

Amalthéa l'écouta attentivement et sourit derrière son voile. Décidément, il voulait paraître pour un dure à cuire, mais ne l'était sans doute pas tant que cela. La prêtresse prit l'une de ses mains.

- Pure? Non, je ne le suis pas. Enfin, étant donné les circonstances, on pourrait prétendre que je le suis, mais je crois que ce serait mentir à la réalité. Si je vous ai béni et si je sauve les gens, c'est pour plusieurs raisons. Premièrement, j'ai un grand respect pour toute forme de vie innocente, aussi noircie soit-elle. Deuxièmement, je respecte entièrement le destin. Tout ceux qui parviennent à s'y déloger deviennent alors mes cibles, et croyez-moi... aucune n'en sort vivant. Non, je ne tente pas de me repentir de quelques erreurs de jeunesse. J'ai d'ailleurs eu une vie assez normale et austère. Mais vous avez raison, j'ai bien des secrets.

Cette dernière phrase jeta un mystère nouveau. Avait-elle lu dans ses pensées? La jeune fille relâcha sa main puis son souffle se fit entendre, saccadé. Elle se retourna lentement. Un brouillard approchait.

- Elles viennent, dit-elle. Je le sens. Préparez-vous, elles ne seront pas facile à vaincre et seront nombreuses.

Les vêtements de la prêtresse changèrent. Des vêtements aux airs elfiques assez près de son corps remplacèrent sa toge ample et un masque prit la place de son voile. Elle était sur la défensive. Elle leva la tête et pointa devant elle.

- Par là!

La prêtresse prit sa main, et lui répondit... Respect pour les vies innocentes, hein ? Elle n'avait donc rien à tirer de sauver des gens inutiles... Et elle disait qu'elle n'était pas pure ? Peut-être était-elle modeste... Finalement, Skïkny ne tira aucune leçon de ses paroles car, pour lui, si l'on avait rien a tiré de quelque chose, autant ne pas le faire...
Soudain, une phrase le choqua...

"...Mais vous avez raison, j'ai bien des secrets..."

Aurait-elle... Lu dans ses pensées ? Il fut profondément destabilisé. La femme qui se trouvait en face de lui semblait beaucoup plus puissante qu'il ne le croyait... Mieux ne valait pas l'avoir comme ennemi...
Soudain, elle s'exclama qu'elle sentait des Ombres venirent. Skïkny réfléchirait plus tard à ses réflexions, le temps n'était pas venu.
La prêtresse changea de vêtements, et un masque apparut sur son visage.

"Toujours cachée, hein ?"

Elle lui indiqua l'endroit d'où venait les Ombres. Sans attendre, Skïkny dégaina, et s'apprêta à bondir sur ses ennemis.
C'est alors que son sixième sens se manifesta... Encore une fois... Mais, cette fois-ci, en beaucoup plus clair. Sa vision devint rouge et, il eut comme un rêve prémonitoire...

...Skïkny combattait vaillament les Ombres. Soudain, un frisson lui parcourut le dos et... Une Ombre géante possèdant une sorte de casque luisant apparut. De gigantesque canines dépassait de sa pseudo bouche et, accrochait on ne sait où, une arme gargantuesque, aussi luisante que le casque, tournoyait. L'Homme Rat ne put esquiver le coup. Le fléau d'arme de l'Ombre géante le frappa en pleine poitrine. Du sang gicla. Puis, les ténèbres...

Soudain, la vision se stoppa net. Il regarda derrière-lui, mais rien. Pfff... Les animaux sentaient peut-être les évènements un peu avant qu'ils arrivent, mais ils devaient souvent se tromper...
Se retournant, il bondit sur un Ombre qui était maintenant à proximité.

Amalthéa serra les poings dans un grincement de cuire. Elle ferma les yeux puis fonça silencieusement dans la brume. Des bruits de lutte se firent entendre, avec des cris à chaque coup... des cris de combat féminin, signe évident que la jeune prêtresse était en plein combat. Un cri de douleur déchirant se fit entendre quelques instants plus tard, peu rassurant. Puis des gémissements à la place des cris de guerre. Elle revint vers l'homme-rat, un sang violet coulant de son bras gauche. Des griffes de chat ornaient désormais le bout de ses doigts. Elle luttait férocement les ombres lorsqu'elle s'arrêta soudainement. Son souffle saccadé se faisait plus prononcé à cause de son masque. Elle tourna lentement la tête, regardant ainsi par-dessus l'épaule de l'hybride. Amalthéa fit un pas par derrière avant de foncer furieusement, ses griffes s'illuminant de lumière pure. Elle fonça sur l'ombre en armure et réussit à fendre un peu de sa matière, lui faisant échapper un hurlement inhumain. La chose saisit la prêtresse par la gorge.

- Toi! fit-il d'une voix caverneuse et grave. On m'avait dit que tu te mettrais en travers de mon chemin! Mais tu n'es qu'un misérable pion!

Il la projeta contre un arbre. Elle s'y heurta violemment et tomba inconsciente à son pied.

[H.J : J'espère qu'un admin compétent supprimera le post inutile d'au-dessus]

Skïkny planta ses dagues dans un Ombre, qui disparut aussitôt. Il retomba sur le sol, et s'essuya le front, en sueur. Soudain, il entendit un bruit... Comme si une arme fendait l'air à toutes vitesses...

...Skïkny combattait vaillament les Ombres. Soudain, un frisson lui parcourut le dos et... Une Ombre géante possèdant une sorte de casque luisant apparut. De gigantesque canines dépassait de sa pseudo bouche et, accrochait on ne sait où, une arme gargantuesque, aussi luisante que le casque, tournoyait. L'Homme Rat ne put esquiver le coup. Le fléau d'arme de l'Ombre géante le frappa en pleine poitrine. Du sang gicla. Puis, les ténèbres...

Il se remémora sa prémonition. Et un frisson lui parcourut le dos...
L'Homme rat se retourna doucement, comme si un geste brusque signerait son arrêt de mort. Au dessus de lui, une Ombre gigantesque au crâne argenté maniait un fléau d'armes.
Le monstre baissa ce qui devait être ses yeux. Deux petits trous noirs fixèrent l'hybride en bas de lui, lui transperçant le corps. Skïkny était paralysé par la terreur.
L'Ombre poussa un rugissement horrible. Il fondit alors sur sa proie, et son arme entama le corps du Rat Mutant. Un pique penétra dans son torse, et ressorit par son épaule gauche. La force de son utilisateur projeta le sur le sol, dix mètres plus loin.
La vue de Skïkny se brouilla. Il entre-aperçu la prêtresse qui courait vers lui puis, plus rien.

*
**

Les ténèbres. Rien que les ténèbres, jusqu'à l'infini. Skïkny se trouvait au centre de ce néant, assis, regardant autour de lui d'un air ébahi. Il n'y a pas une seconde, il était blessé par un monstre et, maintenant, il se retrouvait au beau milieu de nulle part. Peut-être... était-ce ça la mort ?
Non. Une silhouette tourna autour de l'homme rat, et ce n'était certainement pas un Démon. Ni un ange, d'ailleurs.
De monstrueuses dents montrait qu'une bouche était ouverte, et des filets de bave coulaient de celle-ci. Une masse difforme, gigantesque, se trouvait en face de lui. Le monstre.
Une voix gutturale résonna :

"Salut, jeune mortel... Je suis un... Fléau !"

La voix sortait de la bouche du monstre. Les yeux luisants de Skïkny le fixèrent.

"Tu te demandes certainement, reprit le Fléau, que fais-tu ici ? Et où est ce ici ? Et bien, jeune mortel sache que tu es... Dans la salle de la Métamorphose !"

Ces derniers mots firent frémirent de peur Skïkny.

"Mais qu'est-ce que la salle de la Métamorphose ? Et bien, c'est la dernière étape de ta vie... d'antan... Vois-tu, jeune mortel, lorsque tu es touché par l'arme d'un Fléau, tu es automatiquement transformé en Ombre. Ce qui fait grossir nos effectifs. Ainsi, nous pouvons plus facilement mettre la terreur sur ces terres... Et ainsi, grossir notre territoire... Car sache que Dalatana n'est pas le seul monde qui existe. Dans d'autres dimensions parallèles, nous avons ruiné la vie d'homme... Nous provoquons les guerres, nous divisons les pays, nous mettons la famine... NOUS sommes l'essence même du mal. Et, jeune mortel, tu vas bientôt comprendre l'excitation de faire peur... Car tu seras des notres à partir de... MAINTENANT !"

Le Fléau bondit, dent en avant, sur Skïkny. Celui-ci attendit le choc quand, soudain, une lumière rouge éclata, illuminant le Rien.
Le Rat Mutant leva les yeux et, ébahi, vit une sorte d'âme rougeâtre. C'était lui, en beaucoup plus fort, en beaucoup plus enragé. Et il retenait le Fléau de ses mains...

*
**

Un cadavre était étendu dans une flaque de sang violette et, plus loin, une jeune femme à la tête caché se trouvait inconsciente, le front ensanglanté, au pied d'un arbre. Il pleuvait.
Soudain, le cadavre se leva doucement, pour fixer finalement un monstre noir, difforme, visible seulement dans la nuit par de longues canines blanches, un casque luisant et une arme argenté. L'ancien mort le fixa de yeux enflammés. L'ancien mort était en sang, et il s'appellait Skïkny.

"Quelle que soit les je ne sais quoi parallèlles que vous contrôlez, toi et tes amis, je peux te donner une certitude..."

Skïkny fixa le fléau d'un air de défi.

"TU NE M'AURAS PAS MOI !!!!!!"

L'homme rat se prit la main droite, et une colonne de lumière goue sang jaillit de celle-ci, s'étendant et entourant le chemin autour de lui, fracassant le sol.
Le nuage de poussière provoquait par ce phénomène s'éleva doucement, dispersait par la pluie mais... Il laissa place à un cratère, vide !
Le fléau leva les yeux éberlué. Dans le ciel, là, au dessus de lui, se tenait... L'hybride !
Une gant d'un rouge sang se tenait sur la main droite de Skïkny. Et celui-ci se sentait imbattable... Extrêmement puissant. Dans le ciel, sa chute laissait une traînée de rouge derrière lui. En effet un aura d'un rouge sang, lui aussi, entouré le poing fermé de l'Homme Rat, qui chutait à une telle vitesses qu'une traînée d'aura s'étendait derrière lui jusqu'à cinquante mètres.
Il sourit. Jamais il ne s'était senti aussi puissant. D'un vif geste du bras, il abattit alors son poing sur l'Ombre, juste où celui-ci tenait son arme...
Il le traversa dans un cri de douleur de son adversaire. Il avait coupé une partie de son corps...
Le Fléau d'arme gigantesque virevolta dans les airs. Skïkny attrapa sa garde avec facilité et ne semblit nullement gêné par le poids de l'arme.
Les yeux de l'Ombre géant se posèrent sur l'Hybride. Il l'avait sous-estimé...

"Désolé mais... Ce n'est pas fini, sale truc..."

Skïkny poussa un énorme cri de guerrier. Le Fléau d'armes gigantesque suivit le mouvement du bras qui le tenait, et transperça le Fléau... De sa pseudo-jambes gauche, jusqu'à son soi-disant bras droit...
Le Monstre poussa un hurlement de douleur atroce, et disparut dans les ténèbres dans une poussière noire...
Skïkny était extenué. Il vit son gant rouge et le Fléau d'armes, devenu désormais aussi rouge que le diable, disparaître pour se transformer peu à peu en dagues à la lame d'un rouge qu'on aurait put croire être du sang, et au pommeau incrusté de pierres précieuses semblant en contenir.
Sur cette vision, il tomba dans les pommes...

Skïkny se réveilla en sursaut. Autour de lui, ce n'était que arbres, s'étendant jusqu'à l'infinie... Une fine couche de brume s'étendait sur le sol, de fait que personne ne pouvait voir où il marchait.
Une lumière rougeoyante l'illumina, et il leva les yeux. L'âme rouge sang, qui n'était autre que Skïkny, qui l'avait protéger tout à l'heure du Fléau, lors de son songe bizarre, se tenait là.

"Bonjour... Commença-t-elle. Je suis Etsèp."

L'écoute de ce nom fit jaillir des flots de souvenirs dans la tête de Skïkny. Mais ils étaient tous flous... Incertains...

"Je vois que ce nom ne t'est pas étranger... Bien. J'avais eu peur que tu ne te souviennes pas..."

Ne pas se souvenir ? Le Rat Mutant jeta un regard dérouté à l'âme du nom d'Etsèp.

"Hum... C'est bien ce que je pensais... Tu ne te souviens pas clairement de moi, n'est-ce pas ? Tu te demandes qui je suis... Mais trêve de questions... Tu apprendras les réponses, sûrement de ma bouche, plus tard. Pour l'instant, je dois t'expliquer comment je suis apparu et... Qu'est-ce que je fais ?"

Skïkny hocha la tête. Cette question le taraudait depuis que l'âme l'avait sauvé.

"Je suis... Ta rage. Ta haine. Ton désir de vengeance. Mais aussi... Ta peur. Toutes tes émotions mauvaises, si tu préfères. Lorsqu'une de celle-ci est extrêmement forte, comme lorsque le Fléau t'as attaqué, j'apparais sur toi sous la forme d'un gantelet ninja rouge sang, et un fléau d'armes, pour te prêter ma puissance. Disons que je suis... Un de tes anges gardiens..."

SES anges gardiens ...? Skïkny en avait donc plusieurs ?

"Je sais la question que tu te poses. Et tu sauras le nombre des autres personnes comme moi en temps voulu. Mais passons aux choses sérieuses. On va savoir si tu es apte à me contrôler..."

Sans plus de façons, Etsèp fit apparaître un fléau d'armes dans sa main et fonça sur Skïkny, l'attaquant avec vivacité. L'Homme Rat n'avait pas le temps d'esquiver les coups ; il les recevait de plein fouet. Il essaya de se débattre, mais rien à faire : Etsèp attaquait, reculait, attaquait, reculait...
Skïkny ne pouvait que fuir... Il se leva d'un bond, et courut. Il remarqua alors que son rat de compagnie courait à côté de lui. Et c'est alors qu'un frisson lui parcourut le dos...
Laissant faire son instinct animale, Skïkny bondit sur le côté, évitant un nouveau coup de son "ange gardien" qui fit jaillir un nuage de poussière en touchant le sol... Et qui projeta le rat de compagnie sur un arbe, tombat à ses pieds, mort.
C'est alors que le Rat Mutant découvrit à quel point il s'était attaché à ce simple rat... ET L'AUTRE L'AVAIT TUER !
Skïkny se retourna. Une flamme de fureur brillait dans ses yeux. Un aura rouge sang commença à se matérialiser autour de lui, faisant voler quelques cailloux. Lorsqu'une voix doucereuse, tranquille, atteint ses oreilles. C'était la voix de la prêtresse, et elle chantait une berceuse...
Etsèp regarda Skïkny une dernière fois et, peu à peu, s'effaça.

"Tu es pour l'instant digne de profiter de mon aide... Mais ne croit pas que tout soit finit ! Loin de là... Bientôt, je reviendrais... Et nous continuerons ce combat..."

Lorsqu'Etsèp disparut, le décor commença peu à peu à s'enfuir... Comme si il était transformé en poussière, poussière qui s'envoler peu à peu, laissant place à du blanc immaculé. Le rat disparut lui aussi et, lorsque le dernier point fut partie, Skïkny tomba en arrière, dans un vide infini...

*
**

Skïkny se réveilla en sursaut. Sur ses genoux, la prêtresse chantait doucereusement. Bercé par la berceuse, il décida alors de se rendormir...

A son réveil, la prêtresse était non loin de lui, à côté d'un arbre. Il se leva, et dirigea vers elle.

"Merci pour tout. Vous m'avez vraiment aidé alors que je ne le vaux pas... Dans ce cas pourrais-je vous... demandez votre nom ?"

La prêtresse leva la tête vers lui, pointant des yeux d'un bleu pur vers les siens, Skïkny découvrit que ceux-ci avait quelque chose... qui le paralysa, comme si il était happé par ces minis-cieux qui tenait sur un visage. La peau de la femme était extrêmement blanche, et l'homme-rat le remarqua à plusieurs reprises en la voyant battre des paupières. Finalement, la prêtresse lui dit son nom.

*Amalthéa ? Bizzare... Mais Skïkny aussi l'est...*

Lorsqu'lle lui avoua qu'il avait dormi 20 heures, Skïkny faillit tomber à la renverse. Ainsi donc, ce combat contre ce fameux "Etsèp" avait été plus long qu'il n'en avait l'air... Ou alors était-ce sa fatigue qui, une fois qu'il s'était endormi pour de bon, l'avait ne pas se réveiller pour autant de temps. C'était un mystère qu'il n'arriverait jamais à résoudre...
Se dirigeant vers le feu que lui avait indiqué Amalthéa, il mangea avec appétit. Avoir tuer le Fléau lui avait donné une faim de loup.
Après son repas, il se dirigea à nouveau vers la prêtresse, et la fixa intensèment. Lorsqu'il avait combattu le Fléau, elle était évanouit, mais peut-être avait-elle eu conscience de ce qu'il avait fait... Car Skïkny venait de se découvrir un pouvoir extrêmement puissant et, si quelqu'un le découvrait, il serait sûrement pourchassé par l'Empire...
Décidant de dissimuler sa question, il lui demanda :

"Savez-vous ce qui est arrivé aux Ombres ? Je me battais contre eux lorsque, tout d'un coup, un de leurs congénère géant m'a attaqué. Quand je me suis réveillé, il n'y avait que vous... Les auriez-vous tué ?"

Amalthéa le regarda longuement, en train de manger puis se concentra sur un point inexistant, prisonnière de ses propres réflexions. Elle se leva et alla s'appuyer à un arbre un peu plus loin, attendant que l'hybride termine son repas. Elle songea à son enfance, et toutes les épreuves qu'elle avait traversé. Son coeur se mit à palpiter quand elle réalisa à quel point l'humanité était en danger à présent... Avec ces ombres qui déferlaient sur le monde, et le niveau de difficulté de plus en plus élevé pour les exterminé. La jeune fille ferma les yeux et soupira longuement. Une tâche les attendait, et elle serait bien loin d'être aisé.

*Ma vie n'aura jamais rien de normal* songea-t-elle.

Amalthéa rouvrit les yeux en entendant quelqu'un approcher. Elle se retourna lentement et vit Skïkny qui arrivait vers elle. La prêtresse attendit qu'il arrive à sa hauteur. Une question le tourmentait-il encore? Oui, bien sûr. La jeune fille pencha légèrement la tête sur le côté et s'appuya à l'arbre avant de répondre, le regard dans le vide :

- Non, je l'ignore. Je ne suis pour rien à leur disparition. J'étais inconsciente, et d'ailleurs certaine de mourir. Quand je me suis réveillée vous étiez agiter et dans un fort mauvais état. Je vous ai soigné et j'ai constaté, tout comme vous, que les ombres avaient disparu. Peut-être...

Elle s'arrêta un moment. Amalthéa retourna vivement son visage vers lui, ses yeux bleus brillant d'un éclat étrange. Elle le saisit et le projeta contre le tronc d'arbre auquel elle était appuyé. Son souffle semblait paniqué :

- Cette ombre... elle était géante et armée? L'avez-vous combattu même après avoir perdu conscience?

Elle le secoua doucement. Son regard clair semblait ne supporter aucun mensonge et inciter à la vérité.

- Répondez-moi ou j'irai voir moi-même dans votre esprit, et ce ne sera pas sans douleur!

Amalthéa était exaltée. Était-elle sur le point de découvrir ce qui manipulait toutes ces ombres? Allait-elle découvrir un moyen d'exterminé rapidement un nombre phénoménal d'ombres? Étaient-elles divisées en bataillon qui était lié à un chef qui, lorsqu'il mourrait, faisait périr également toutes ces unités? Était-ce cela la solution? La prêtresse fouillait dans les yeux de l'hybride avec frénésie.

Ouf.... Ainsi donc, Amalthéa ne savez rien de ce qui s'était passé...
Skïkny commença à tourner les talons mais, soudain, la prêtresse l'empoigna et le colla contre un tronc d'abre... Et elle lui demanda si c'était lui qui les avait tués... Ainsi donc, elle avait deviné...
Skïkny eut un profond dilemne intérieur : tout avouer ou s'échapper ? Mais, de toutes façons, la prêtresse le rattraperait et fouillerait ses pensées. Il n'avait donc pas le choix :

"Oui... Elle était armé et... C'est moi qui l'ait tué. Enfin... Je n'en suis pas sûr. C'était moi mais, en même temps, ça ne l'était pas...."

Il repoussa le bras de la prêtresse et s'assit.

"Mais peut-être que vous comprendrez si je vous explique tout..."

Il s'affaira donc, commençant par la simple vision qu'il avait eu, et finissant par ce rêve étrange qu'il avait fait après avoir tué le Fléau. Il regarda Amalthéa d'un air implorant.

"S'il vous plaît, dites-moi que vous comprenez ce qui s'est passé ! Je n'étais qu'un simple paysan avant et... (il serra les poings et se retint d'exploser de rage ... A cause de satanés shamans, je me retrouve comme ça..."

Il se leva, et donna un coup de poing rageur dans le tronc d'un arbre, y laissant une marque profonde.

"C'est déjà beaucoup pour moi... Si en plus je possède je ne sais quel pouvoir... Je ne veux pasêtre le pilier central d'une grande guerre... je ne veux pas être un héros ! Mon but est simplement de tuer ces shamans et... après... Je pense que plus personne n'entendra parler de moi... Je ne veux pas être mêlé à une histoire d'une importance capitale pour sauver je ne sais quoi !"

Amalthéa l'écouta sans bouger, tout à fait attentive à chacune de ses paroles. Ce faisant, elle réfléchissait aux possibilités à savoir ce que c'était : la réalité, une fabulation de l'hybride ou une illusion habile créé par les ombres.
Elle avait pourtant plus tendance à croire que tout cela avait bel et bien été réel, mais demeurait tout de même prudente. L'ennemi avait toujours des ressources pour vous surprendre et il fallait prendre garde de ne pas s'y jeter tête première. La prêtresse sentie le désespoir envahir cet homme qui s'était retrouvé mêlé à une histoire dans laquelle il voulait pas prendre part. Amalthéa sourit tristement, nostalgique. Doucement, elle s'accroupit près de lui quand il s'emporta. Il frappa dans l'arbre, mais la prêtresse prit ses mains et les ramena vers elle pour qu'il cesse de frapper et le ramener au calme.

Son regard plongea dans le sien. Il y avait quelque chose de terriblement doux, mais aussi de la tristesse dans ses yeux. Amalthéa s'approcha davantage de lui, délaissant tranquillement ses mains.

- Le destin nous mène souvent vers des épreuves face auxquelles nous voudrions baisser les bras... mais... Il ne faut pas. Il y aura toujours des jours meilleurs.

Elle prit le visage de l'hybride entre ses mains et elle murmura :

- Il y a toujours de l'espoir. Vous croyiez qu'en tuant tout les shamanes vous vous sentirez mieux? Ce sera sans doute le cas pendant un moment, mais quand ils seront tous morts depuis une semaine ou deux, votre rage ressurgira et vous voudrez qu'il y en ait d'autre pour les tuer... car vous aurez toujours la même forme. Ce n'est pas une solution...

Amalthéa poussa l'audace encore davantage, serrant doucement l'hybride contre elle. Elle posa sa joue, couverte par le masque, sur le dessus de sa tête. Les battements de sont coeur était lent et profond. C'était apaisant de la savoir aussi calme et détendue. La prêtresse le garda ainsi pendant un moment avant de le repousser doucement pour le regarder à nouveau.

- Je pourrais cependant...

Son regard avait prit une autre intensité. Cette fois-ci, elle semblait plus voluptueux, plus langoureuse. Amalthéa alla se blottir dans les bras de l'hybride. Cette prêtresse du mystère semblait de nouveau tout mystifier.

- Je pourrais peut-être parler en votre faveur à mon dieu... Je suis très proche de lui et sans doute consentirait-il à vous accorder un voeu. Mais auparavant, j'aimerais obtenir quelque chose en échange...

De la manière dont elle parlait et agissait, il était clair qu'elle ne réclamait ni argent, ni bijou, ni sang, ni même des paroles. Elle leva son visage vers les siens, ses yeux paisibles troublés par quelque chose de sauvage. Amalthéa leva une main pour caresser le visage de l'hybride.

- Et bien sûr, si vous y consentez... je retirai mon masque, chose que je n'ai pas fait depuis longtemps, très longtemps devant quelqu'un.

Son regard l'implorait d'accèder à sa requête. La prêtresse avait un ton tout à fait sincère et le paraissait entièrement également.

Le Destin... Encore ce satané Destin... Apparemment, il se mêlait de beaucoup de choses celui-là... Mais peut-être que... C'était lui qui avait transformé le jeune et beau paysan en ce qu'il était maintenant pour.... Accomplir des choses... Mais cela le dépassait.
La prêtresse lui expliqua ensuite que cela ne changerait rien si il tuait tout les shamans. Elle avait raison mais, même si elle était la sagesse même, Skïkny les retrouverait tous et leur montrerait sa douleur... Et si ils resteraient impassibles, et seulement dans ce cas-là, Skïkny leur ferait passer l'envie de continuer leurs expériences... Mais peut-être sans les tuer. Après tout, il suffisait d'être malin. Il suffisait seulement de leur prodiguer quelques petits frissons...
Et le côté sadique de Skïkny aimait ça. L'Homme Rat se résolut donc à ce plan. Une fois que les shamans se repentirait et arrêterait d'essayer de transformer des humains innocents en surhomme, il partirait accomplir ce que le Destin lui dirait de faire...
C'est alors que la prêtresse commença à prendre sa tête dans ses mains, à se mettre dans ses bras. Skïkny était apeuré par cette affection qu'il n'avait pas vu depuis longtemps... très longtemps.
Et c'est alors qu'elle lui demanda si elle pouvait retirer son masque. Cela fit comme un choc au Rat Mutant. Pourquoi demandait-elle ça à lui ? Lui, fruit de l'obscurité, fruit de recherches machiavèlique... Son aspect était déjà repoussant : qui aurait voulut d'un rat comme ami ?
Sa queue se frottait contre le sol dans un aller-venue incessant, signe qu'il réflechissait profondément. En effet, peut-être que pour elle, enlever son masque et montrer son visage signifiait beaucoup. Peut-être qu'après cela, il devrait... La protéger ? Et Skïkny n'était pas près à accepter un nouveau fardeau sur ses épaules. Mais cela comptait beaucoup pour elle. Si il refusait, il risquerait certainement de la vexer... Et elle se rapprochait le plus d'un ami. Elle était la seule personne en qui Skïkny pouvait avoir confiance.
Après mûr réflexion, Skïkny acquiesca finalement :

"Oui, si vous voulez, vous pouvez retirer votre masque... Après tout, vous avez vu mon visage, alors il serait logique que vous me montriez le votre..."

Skïkny s'arrêta de respirer pour le moment de vérité...

Amalthéa était... Vraiment belle... Skïkny secoua la tête, comme pour oublier cette pensée. Il était un Homme Rat. Une chose immonde qui hantait les cauchemars des jeunes enfants. Il était une créature du Malin, fruit d'une expérience, raté... En ayant cette pensée, il serra les poings. Il ne se rappellait même plus à quoi il ressemblait avant, son nom...
Mais son attention revint sur la prêtresse, qui s'était désormais blotti dans ses bras. Ses cheveux lui caressait le pelage. C'était une sensation bizzare... mais en même temps... extrêmement douce... Et cela remplissait de joie et de chaleur le corps du Rat Mutant.
Des flocons de neige commençèrent à tomber. Il regarda le visage de la femme qui se tenait en face de lui. Elle était pure... Pure comme la neige qui s'accumulait peu à peu sur le sol...
Elle se leva alors, alla chercher des branches, construit un abri autour d'eux et le regarda.
Et elle lui fit alors une déclaration...
Skïkny reçut un choc. Pendant un instant, il eut envie de l'enlacer dans ses bras, de la protéger... Mais, il se ravisa. Secouant la tête d'un air négatif, il recula peu à peu.

"N...Non ! V... Vous ne pouvez pas ! Regardez-moi ! Je suis la pire horreur qui est jamais exister ! Je ne peux pas éprouver de sentiments ! OUBLIEZ-MOI !"

Il recula précipitamment, et s'enfuit alors. Il bondit sur un arbre, et commença à sauter de branches en branches pour mettre le plus de distance entre lui et celle qu'il ne voulait pas décevoir.
Il ne voulait plus revivre des expériences comme celles-ci. Il allait désormais vivre dans l'ombre, regardant un village avec avidité, caché derrière des feuillages, et attendre la nuit pour y pénetrer. Il allait executer des missions pour l'Arachne sans jamais se montrer à eux. Il allait tuer sans laisser de traces... Il allait devenir... Un assassin de l'ombre.
Sur ces pensées amertumes, il releva sa capuche sur sa tête et continua sa fuite vers le lointain...

Amalthéa sursauta et recula d'un pas. Elle sembla se recroqueviller sur elle-même. Était-ce si terrible comme éventualité que de passer une nuit avec elle? La jeune fille baissa les yeux au sol. Elle se sentie étrangler. Elle échappa un sanglot tandis qu'il s'éloignait. La prêtresse fondit en larmes. Elle enfouit son visage dans ses mains et pleura longuement la fuite de Skïkny. Des échos de souvenir se mirent à valser dans son esprit. Elle se releva péniblement et son apparence se couvrit de nouveau par une longue tenue et un masque. Amalthéa ferma les paupières. Le froid avait rendu ses mouvements douloureux.

- Sk...

Le reste demeura étouffé dans sa gorge. Elle retomba à genoux et frappa le sol gelé. Amalthéa s'éleva doucement dans les airs. Ce mutant, elle le retrouverait. La prêtresse jeta un regard au campement où elle avait cajolé Skïkny et où il lui avait refusé sa seule demande.

*Petit être égoïste*, songea-t-elle.

Amalthéa se promit de le retrouver un jour. La jeune prêtresse décolla vers une destination inconnue.